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Giant Robo 6

Lecteur audio

Bonsoir et bienvenue dans cet épisode de ça n’intéresse que nous sur RVR, une chronique qui entend proposer lors de chaque volet un survol du vaste éventail des musiques de dessin animé et jeu vidéo avant tout nippon, suivant un support, un compositeur ou un thème par épisode.

Aujourd’hui, sixième des désormais dix chroniques sur la musique que Masamichi Amano a composé pour une série aussi monumentale qu’exceptionnelle : Giant Robo, avec un deuxième épisode de CNIQN sur la musique du quatrième épisode de la série.

Le premier épisode de CNIQN sur le quatrième épisode de Giant Robo était intégralement, rappelez-vous, consacré à une seule piste, baptisée fort opportunément du même titre que l’épisode lui-même : Le crépuscule des héros.

C’est que, effectivement, ils en voient de toutes les couleurs nos justiciers à ce moment de l’intrigue, et naviguent gentiment vers le fond du trou. Musicalement, ça se vérifie par l’emploi de pistes s’enfonçant lentement mais sûrement dans le péril et les profondeurs, moins dans la bagarre et les retournements de situation.

 

Ainsi en est-il des quatre premiers épisodes de Giant Robo. Après l’évocation solaire des promesses d’un futur radieux, dominé par les fabuleux progrès du génie humain, après le temps de la grosse bagarre à coup de super pouvoirs et de machines colossales sur fond d’emprunts constants aux partitions les plus monumentales du compositeur russe Dmitri Chostakovitch, on assiste désormais au lent déclin de la naïveté, des illusions, des espoirs que l’ordre régnant dans le postulat initial de l’histoire prévaut. Vient maintenant le temps du scandale, des révélations amères, du courage face à ses peurs, ses démons, face à ses doutes et aux adversaires de l’humanité plus nombreux et puissants que jamais.

Et ce glissement sombre et tragique, Masamichi Amano va tout à fait l’alimenter à l’aide de ses partitions, avec pour nombre d’entre elles des déclinaisons ou citations de thèmes éparpillées dans les épisodes précédents, mais ici habillées donc d’un fort penchant pour le crépusculaire, au sens dramatique du terme, comme si on assistait aux prémices de la fin d’un monde. On y trouve même une piste intitulée Requiem, composée uniquement de chœurs à cappella, pour appuyer cette sensation.

La musique de Masamichi Amano illustrant des situations plongeant doucement dans l’obscurité et les révélations d’une situation autrement plus complexe qu’il n’y paraissait initialement, en voilà une démonstration toute en nuance, avec Ryouzanpaku Jikkenshitsu, quelque chose comme « un laboratoire pour héros intrépides », puis on finira les épisodes de CNIQN consacrés à l’épisode 4 de Giant Robo comme on les a commencés, avec ce fort plaisant Quatuor à Cordes, issu me semble t’il toujours de l’orchestre philharmonique de Varsovie, que l’on suivait dans la majeure partie de la chronique précédente, qui interprète ici Daisaku no theme, le thème de Daisaku, toujours un travail de Masamichi Amano pour la bande originale de la série Giant Robo.

Le torturé Laboratoire pour Héros intrépides, suivi de l’apaisé et mélancolique thème de Daisaku, deux compositions de Masamichi Amano pour le quatrième épisode de la série de 1992 Giant Robo, avec à la réalisation, Yasuhiro Imagawa.

Voilà, pour cette sixième chronique consacrée aux musiques colossales de la gigantesque série Giant Robo version 1992.

Il me reste à remercier Philippe à la technique, Léa et Alexiel Bibine pour les extraits sonores, l’ami Teddy pour les traductions, ainsi que le magazine Animeland pour son encyclopédie exhaustive des animés, indispensable support technique pour la réalisation de ces épisodes, à bientôt !

Pour écouter la chronique initiale sur RVR, cliquez ici.

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