Bonsoir et bienvenue dans cet épisode de ça n’intéresse que nous, une chronique qui entend proposer lors de chaque volet un survol du vaste éventail des musiques de dessin animé et jeu vidéo avant tout nippon, suivant un support, un compositeur ou un thème par épisode.
Aujourd’hui, troisième des huit chroniques pour les sept épisodes constituant une série d’exception : Giant Robo.
Après un épisode spécial consacré aux emprunts du compositeur de Giant Robo, Masamichi Amano, dans le répertoire de la musique classique, retour sur le déroulement des épisodes de la série, en se concentrant sur les musiques ayant servies sur le deuxième épisode de cette œuvre formidable.
Si malgré son court nombre d’épisodes, les nouveaux personnages, ruptures de tons et retournements de situation divers sont légions dans Giant Robo, ce n’est pas le cas entre les deux premiers opus de la série, plutôt dans la continuité, la bande-son suivant cette progression homogène, avec nombre de similitudes dans les thèmes, dont bien sûr les inévitables variations, comme ici sur le thème d’ouverture déjà écouté dans le premier épisode.
Continuité dans les thèmes, continuité dans l’humeur. Le début de l’intrigue de Giant Robo c’est d’abord l’émerveillement devant les prodiges de la science, pensez donc, dans cette histoire imaginée pour une série créée en 1992, on place l’intrigue en 2023, vous vous rendez compte, 2023 ! Pfoulah c’est si loin, bien malin qui pourra imaginer précisément de quoi sera fait le présent d’un avenir si lointain…
En tout cas, et blague à part, dans Giant Robo… le PROGRÈS et tout ce qui l’entoure, , de l’inexorabilité de sa marche aux questions éthiques qu’il suscite, sont incontestablement parmi les thèmes forts et récurrents de l’œuvre, et cela se devine aussi, souvent superbement, dans la musique au milieu d’un thème ou d’un autre, quelles que soient les circonvolutions par lesquelles passe l’intrigue.
Du reste comme Giant Robo est donc loin d’être un long fleuve tranquille, on retrouve dans l’épisode 2 des variations des thèmes sombres et intenses que l’on avait abordé lors de cette chronique spéciale dans laquelle on soulignait les passerelles magnifiques et bienvenues entre la musique de Masamichi Amano, le compositeur de Giant Robo, et le répertoire de la musique classique en général, notamment le chant Gregorien Dies Irae, que l’on écoutait jusqu’à maintenant en fond, puis la chanson Lélisire d’amore, de Gaetano Donizetti.
Et enfin, dans chaque épisode de Giant Robo, il y a des partitions uniques, propres au seul épisode les accueillant, parfois conçues pour marquer un moment important de l’intrigue, mais aussi pour en souligner les atermoiements, les ruptures, les changements. En toute subjectivité, si elles ne sont pas toujours les tubes, toutes proportions gardées, de la musique de la série, elles constituent souvent les moments les plus pertinents de cette bande-son riche et ambitieuse.
Si la longueur de certaines de ces pistes ne permettra pas toujours leur écoute intégrale, ce n’est pas le cas dans l’épisode 2, qui nous laissera même le loisir d’en passer 2 : Robo No Ihnen, Giant Robo pris dans les fils du destin, dont les premières mesures sont complètement dans le thème d’un progrès radieux évoqué en début de chronique, suivie de la haletante Shizuma no Tsugunai, la quête de rédemption du professeur Shizuma.
Robo No Ihnen, suivie de Shizuma no Tsugunai, deux témoignages vibrants de la magnifique bande-son de l’épisode 2 de la série de 1992 Giant Robo, composition de Masamichi Amano, interprétation par l’orchestre philharmonique de Varsovie, une série réalisée par Yasuhiro Imagawa.
Voilà pour cette troisième irruption dans l’aspect sonore de l’incroyable série Giant Robo version 1992. Il me reste à remercier Philippe à la technique, Léa et Alexiel Bibine pour les extraits sonores, l’ami Teddy pour les traductions, ainsi que le magazine Animeland pour son encyclopédie exhaustive des animés, indispensable support technique pour la réalisation de ces épisodes.
Et maintenant en guise d’au revoir, hors contexte et sans prévenir, place aux larrons incontrôlables qui se sont chargés du doublage de la série Ken le Survivant, et des milles facéties qu’ils ont glissés dans cette œuvre qui n’en demandait pas tant, avec ce rapport si particulier au bon goût et au bon sens qui leur sied à merveille…