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Giant Robo 11

Lecteur audio

Bonsoir et bienvenue dans cet épisode de ça n’intéresse que nous sur RVR, une chronique qui entend proposer lors de chaque volet un survol du vaste éventail des musiques de dessin animé et jeu vidéo avant tout nippon, suivant un support, un compositeur ou un thème par épisode.

Aujourd’hui, onzième et dernière des onze chroniques sur la musique que Masamichi Amano a composé pour une série aussi monumentale qu’exceptionnelle : Giant Robo, avec un épisode sur… bon vous avez peut-être compris.

Un dernier épisode, où l’amer se le dispute au démesuré, au tragique, mais aussi à des promesses de nouvelles aventures denses et épiques avec une fin de série qui en laissera plus d’un sur le carreau.♦️

Un dernier épisode très… pratique parce que l’essentiel de la bande originale le couvrant est constituée de redites de tous les épisodes précédents sauf le morceau destiné à l’écoute intégrale, et que ça va donner l’occasion sinon d’un bilan, de dernières réflexions sur le formidable travail que Masamichi Amano a réalisé le long des 7 épisodes de la série, en blablatant bien comme il faut sur la musique.

Cette dernière chronique sur la bande originale de Giant Robo, c’est l’occasion d’une belle mise au point sur ce qui n’intéresse que nous en général, à savoir la musique de dessin animé et jeux vidéos avant tout japonais.

Aussi riches et généreuses soient les partitions que Masamichi Amano a créé pour la circonstance, aussi pertinentes soient les associations entre son et image, aussi réussi soit l’ensemble, le compositeur nous apprend dans les bonus du coffret DVD de Giant Robo, combien toute cette entreprise s’est retrouvée jonchée de contraintes, de planning impossible, d’improvisation et de nécessité, si bien que le plus gros, et sûrement à mon goût le plus beau du travail d’Amano fut écrit la nuit, à Varsovie, plus ou moins du jour pour le lendemain de ses séances d’enregistrement avec l’orchestre philharmonique de Varsovie, tout ça en moins d’une semaine.

On est loin de l’image du compositeur torturé peaufinant mois après mois son futur chef d’œuvre symphonique, beaucoup plus proche en fait d’un autre cliché du genre, peut-être plus réaliste, celui de l’artisan besogneux, très au fait de ses compétences et de son professionnalisme, délivrant la commande souhaitée en temps et en heure… Et, sans faire totalement jurisprudence, on imagine facilement qu’il doit en être de même pour nombre de ses semblables compositrices et compositeurs de musique appliquée au sens large.

Mais pour en revenir à Giant Robo alors, comment se fait-il que ces musiques soient si appréciables, qu’elles surpassent largement un contenu similaire destiné simplement à faire le taf ?

Il faut croire déjà que Masamichi Amano est de cette espèce qui arrive à se sublimer sous la pression et les prétendues impossibilités, croire ensuite que, fait qui ne lassera jamais de m’étonner, donner du sens, de la beauté à une oeuvre est parfois, souvent, plus le travail du lecteur, du spectateur que du créateur, d’autant plus quand on demeure relativement sur le large et nébuleux terrain de l’interprétation de ce que l’on ressent à l’écoute d’une bande originale.

Cette dernière chronique sur la bande originale de Giant Robo, c’est l’occasion aussi, toujours grâce à l’épisode commenté par Masamichi Amano sur le coffret DVD, de saisir un peu toute la pertinence du moment heureux qui vit naître, pour des raisons de budget, la brève association entre le compositeur japonais et l’orchestre polonais, Masamichi Amano et l’orchestre philharmonique de Varsovie.

Comme le fait remarquer Amano, cet orchestre a son son bien à lui, et si le japonais retravaillera avec, notamment pour la bande originale du flim Battle Royale, concernant strictement la musique de dessin animé, voilà une bande originale conséquente comme rarement, aussi bien sur le nombre de pistes que dans les moyens engagés, et avec une couleur, entre guillemets, assez unique dans l’histoire de la japanimation.

Et maintenant nous y voilà, au dernier moment d’écoute intégrale de Giant Robo.

On aurait pu passer la suite de 12 minutes traversant maints thèmes iconiques de la série, mais ce serait compter sans la générosité de Masamichi Amano qui délivre pour l’épisode 7 un de ces bijou nouveau, superbe, exclusif, partition qui m’a fait dire plus que toute autre « Quand même, il faudrait que je fasse une émission là dessus, même si ça  n’intéresse que nous… » Shisen~Saraba Masamune Kenji, entre la vie et la mort, Adieu, Kenji Masamune, un crescendo formidablissime, qui se termine en apothéose après être passé par tous les états, un bouquet final qui peut-être pas concernant son compositeur, sûrement concernant Giant Robo résonne comme une véritable 9eme symphonie de poche.

Shisen~Saraba Masamune Kenji, une composition de Masamichi Amano pour le septième épisode de la série de 1992 Giant Robo, avec à la réalisation, Yasuhiro Imagawa.

Voilà, pour cette onzième et dernière chronique consacrée aux musiques colossales de la gigantesque série Giant Robo version 1992.

Il me reste à remercier Philippe à la technique, Léa et Alexiel Bibine pour les extraits sonores, l’ami Teddy pour les traductions, ainsi que le magazine Animeland pour son encyclopédie exhaustive des animés, indispensable support technique pour la réalisation de ces épisodes, à bientôt !

Pour écouter la chronique initiale sur RVR, cliquez ici.

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