Bonsoir et bienvenue dans cet épisode de ça n’intéresse que nous sur RVR, une chronique qui entend proposer lors de chaque volet un survol du vaste éventail des musiques de dessin animé et jeu vidéo avant tout nippon, suivant un support, un compositeur ou un thème par épisode.
Aujourd’hui, dixième des onze chroniques sur la musique que Masamichi Amano a composé pour une série aussi monumentale qu’exceptionnelle : Giant Robo, avec un deuxième épisode sur la musique du sixième épisode de la série.
Si Giant Robo laisse une place centrale au drame, à l’intime, à une dimension strictement humaine débarrassée de ses atours fantastiques ou super technologiques, longtemps dans la série la musique habillant ces moments conserve une dimension ample et tonitruante, avec moult musiciens de l’orchestre à la manoeuvre.
L’exception vient maintenant, dans une partie notable de l’album regroupant la bande originale de l’épisode 6, avec son petit lot de morceaux, où un nombre plus réduit de membres du philharmonique de Varsovie sont sollicités, comme on peut le constater avec ce qui passe en fond depuis le début de la chronique, pour un résultat non moins efficace, et conséquence de la position d’anti-chambre de la conclusion que revêt cet épisode, avec ces multiples scènes du passé expliquant le présent tourmenté que traverse cette histoire dantesque.
Le sobre et la retenue dans Giant Robo, c’est le cas aussi dans cette superbe parenthèse presque bruitiste, où transparaît seulement le thème d’Alberto, un des formidables antagonistes de la série.
C’est le cas enfin dans Hitoshirenu Namida, Larme Furtive, vous l’aurez compris, une nouvelle variation de Una Furtiva Lagrima de Gaetano Donizetti, le tube classique de 1832 récupéré par Masamichi Amano pour Giant Robo, nous accompagnant depuis son premier épisode.
Masamichi Amano qui délivre ici sa variation la plus sobre de Una Furtiva Lagrima, avec son final surprenant, suivie de Genya no Ikari, la colère de Genya, une variation elle de Ashita no e kibou, Un espoir pour demain, que l’on a pu écouter juste avant, formant avec Hitoshirenu Namida un de ces attachants diptyques officieux qui parsèment le monde de la musique de dessin animé japonais en général.
Hitoshirenu Namida, variation de Una Furtiva Lagrima en mode inachevé, suivie de Genya no Ikari, deux compositions belles, sobres, douces ou denses de Masamichi Amano pour le sixième épisode de la série de 1992 Giant Robo, avec à la réalisation, Yasuhiro Imagawa.
Voilà, pour cette dixième chronique consacrée aux musiques colossales de la gigantesque série Giant Robo version 1992.
Il me reste à remercier Philippe à la technique, Léa pour les jingles, Alexiel Bibine pour les extraits sonores, l’ami Teddy pour les traductions, ainsi que le magazine Animeland pour son encyclopédie exhaustive des animés, indispensable support technique pour la réalisation de ces épisodes, à bientôt !