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CNIQN Autour de Leiji Matsumoto 9 : Daft Punk & Interstella 5555

Pour écouter la chronique, cliquez ici.

Bonsoir et bienvenue dans cet épisode de ça n’intéresse que nous, une chronique qui entend proposer lors de chaque volet un survol du vaste éventail des musiques de dessin animé et jeu vidéo avant tout nippon, suivant un support, un compositeur ou un thème par épisode.

Aujourd’hui, alors que j’ai raté le premier anniversaire de sa mort de 2 ou 3 semaines, neuvième et dernier volet de nos épisodes consacrées au formidable monde musical entourant le créateur de Manga et réalisateur Leiji Matsumoto, tout au long des dessins animés d’exception qu’il a contribué à créer, neuvième parce qu’il semblait apprécier ce chiffre, pour l’avoir glissé un peu partout dans son œuvre, et que ça donnait l’occasion d’un ultime hommage dans l’hommage.

Avec, pour cette fois, quelque chose qui sonnera moins exotique, plus pop et surtout plus connu que les émissions précédentes : la collaboration entre Leiji Matsumoto et un certain Duo de musiciens mi-humain mi-machine :

Les Daft Punks, bien sûr, qui en 2003 collaboraient avec Leiji Matsumoto sur un clip musical de 65 minutes, Interstella 5555 avec pour bande-son l’intégralité de l’album du groupe datant de 2001 : Discovery.

À l’instar de la musique classique en général, je n’ai pas vraiment le bagage nécessaire pour aborder autrement qu’en surface surfacienne l’œuvre des Daft Punk, moult personnes pouvant faire ça mieux que moi, notamment au niveau de leurs inspirations comme de leur façon de travailler ainsi que sur le matériel qu’ils utilisent. Je retiendrai néanmoins, concernant leur collaboration avec Leiji Matsumoto, la brillante démonstration d’une de leurs plus grandes qualités : un respect profond et évident pour de grandes figures musicales ou pas, ayant marqué leur vie et/ou leur parcours artistique, la même initiative très appréciable à l’origine de l’irruption dans leur dernier album, Random Access Memories d’un témoignage et d’une musique écrite conjointement avec Giorgio Moroder, ce qui me permit de comprendre à qui je devais les morceaux les plus cools et planants de Donna Summer, du genre de Love to Love You Baby, ou I Feel Love…

Pour en revenir à Discovery et Interstella 5555, une conclusion s’impose, dans le déroulement des pistes successives de l’album : il s’agit bien à n’en pas douter de la bande son d’un dessin animé, avec ces enchaînements caractéristiques d’humeur et de paradigmes entre les pistes, tension, action, mélancolie, moments descriptifs, instants épiques, climax… Tout y est, version electro french touch.

Et justement voilà bien un aspect très intéressant de cette croisée des chemins entre le vieux maître et les deux musiciens, cet hommage d’une génération à une autre.

Étant de 1978, il nous arrive souvent avec un ami strictement contemporain de deviser sur la chance que nous avons eu de naître à notre époque dans cette région du globe pas si mal que ça, et si je m’interroge quelque fois sur le bien-fondé de nos raisonnements, il faut bien avouer que nous nous retrouvons à merveille dans cette époque d’images, de récits, de contenus qui n’ont eu de cesse de proliférer depuis la fin des années 60 jusqu’à aujourd’hui. Et si nous sommes autant à l’aise avec ce foisonnement perpétuel, c’est qu’à l’instar de Thomas et Guy-Manuel, deux gamins qui allaient devenir les Daft Punk, Leiji Matsumoto et ses amis nous ont mis la tête pleine de rêves, de défis, d’étoiles, d’espace infini et de matière à réflexion quand nous étions gosses nous aussi.

Et s’il y a bien une chose que j’apprécie plus que tout dans ma génération et la participation de Maître Matsumoto à celle-ci, c’est cette évidence qui ne me quittera jamais que quand je serai grand, baaah dans l’doute je serai pirate de l’espace.

Pour revenir sur la musique des Daft Punks tirée de Discovery, je vous aurais bien laissé en compagnie de la dernière piste, too long, mais celle-ci portant trop bien son nom, ce sera la solaire Digital Love qui défilera en intégralité pour saluer la fin de ces chroniques sur les musiciennes et musiciens talentueux ayant accompagnés l’auteur Leiji Matsumoto tout au long de son parcours incroyable.

Digital Love, composition très stylée de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem Christo les deux composants bioroïdes du Duo Daft Punk, pour le dessin animé musical de 2003 Interstella 5555, réalisé par Kasuhisa Takenouchi.

Voilà pour cette neuvième et dernière incursion dans l’aspect sonore du monde foisonnant de Leiji Matsumoto, il me reste à remercier Philippe à la technique, Léa et Alexiel Bibine pour les extraits sonores, l’ami Teddy pour les traductions, ainsi que l’équipe d’Animeland, le magazine spécialisé depuis longue date sur la japanime pour avoir créé l’encyclopédie des animés, qui comme son nom l’indique a pour fonction de dresser de manière exhaustive la liste de tout ce qui s’est fait en dessin animé au pays du Soleil Levant des années 60 à nos jours, indispensable support technique régulièrement consulté par nos soins pour pouvoir préparer ces émissions.Et comme dirait maintenant le mythique Jean Topart à la fin de chaque épisode des Cités d’Or : Au revoir, à bientôt.

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