Derrière ce titre à rallonge se cache une belle liste de plaisirs coupables, champs lexical des séries américaines des années 70: Énormes cylindrées crachant leurs 18 litres au 100 sur des océans de goudron entourant la banlieue sale et surpeuplée de Los Angeles, soleil de plomb balançant ses rayons fous sur la ville au travers d’une ozone à l’agonie, explosions routières en série, musique Funk déjantée hurlée dans les enceintes en dépit des tympans, on fume autant qu’on peu et on mange gras et mal…Toute l’insouciance assassine de l’époque!
Bon je dois sûrement être optimiste puisque le besoin me pressait de créer une histoire avec tous ces ingrédients comme si ceux ci appartenait au passé…Il n’empêche dans notre époque de révélations et d’avertissements en tous genre (et légitimes, hélas) sur notre santé et notre mode de vie outrancier considérant l’état de la planète, une bédé où l’on faisait fi de toutes ces précautions me semblait une bonne occasion inoffensive de décompresser entre deux messages de prévention.
Même si la filiation au film Pulp Fiction et au jeu vidéo GTA Vice City semble évidente, l’impulsion créatrice et l’ambiance « asphalte » de cette affaire proviennent à 91% de l’écoute de trois compilations Funk crées par l’artiste rennais Dj Marrrtin: Runaway 1 2 et 3.
L’auteur mixe dedans de fabuleux morceaux de Funk avec des extraits de films ou séries dans leur version française, nous donnant l’occasion de suivre des bouts d’enquêtes sur fond de ce qui constitue le fil rouge des trois opus: L’éternelle course poursuite à l’Américaine, avec flingues qui se vident, pneus qui crissent et poussée d’adrénaline toutes les trois secondes.
L’écoute systématique et quasi-journalière de ce magnifique maelström m’aida donc à poser assez rapidement les bases d’un Ouest américain fantasmé, plus proche de celui des séries d’époque que de la réalité, dans lequel nous suivrions les péripéties de trois gangsters, hommes de mains quelconques au rôle ingrat, puisqu’ils se font habituellement tuer, arrêter, « fairevaloirtiser » à chaque épisode de telle ou telle fiction.
A l’heure où sort le film avec Stallone tiré de la bédé éponyme me vient avec honte et opportunisme une autre de mes grosses influences sur ce récit: Du Plomb dans la Tête, de Wilson et Matz, une de mes bédés européenne préférée, avec la première phrase de récit la plus accrocheuse qu’il m’aie été donné de lire: « Putain, 2000 dollars pour une paire de pompes? T’es barge Louis! ». Ou comment faire d’une pierre 30 coups en une case sur l’intention et les degrés de lecture de cette œuvre génératrice de grand plaisir; les premiers mots de mon histoire tireront évidemment leur ton de cette superbe introduction….
Ayant au moins trois autres gros travaux à continuer, j’ai laissé cette histoire-ci au stade de story board, espérant le donner à dessiner à un brave qui voudrait bien se charger de la version définitive…
Pour lire:
Pour feuilleter aléatoirement
Bah et la suite là??? Oh, je veux savoir la suite moi! C’était que l’intro en fait? Meeeeerde, ça pète!
J’viens de me faire la lecture complète, ça fonctionne plus que bien. Y a plus qu’à…
Et bé merci les copaings, j’y travaille, le début de la deuxième et dernière partie est bientôt écrit.
C’est énoooooooorme !
J’adore.
Je viens aussi de lire les deux planches (off) dans Guère épais #4 c’est exceelllllleeeeent!!!
Too much !
Bordel « je veux cette voiture » (cette planche), (à lire avec la voix rauque du gars de Hidden)