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CNIQN Autour de Leiji Matsumoto 7 : Ogasawara, Kawasaki, Oshima, Hattori & le Leijiverse

Pour écouter la chronique, cliquez ici.

Bonsoir et bienvenue dans cet épisode de ça n’intéresse que nous, une chronique qui entend proposer lors de chaque volet un survol du vaste éventail des musiques de dessin animé et jeu vidéo avant tout nippon, suivant un support, un compositeur ou un thème par épisode.

Aujourd’hui, septième volet de nos épisodes consacrées au formidable monde musical entourant le créateur de Manga et réalisateur Leiji Matsumoto, tout au long des dessins animés d’exception qu’il a contribué à créer.

Au sommaire, un tour d’horizon du sommet de l’iceberg que constitue le mot : Leijiverse.

Sur fond de musiques de, je crois, Hiroshi Ogasawara, ou Teshikai Utollo, ou Sagi Raven, tirée de l’anime Marine Snow , rentrons dans le Leijiverse.

A vrai dire, le Leijiverse, on est dedans depuis le début de ces chroniques concentrées sur la figure de Leiji Matsumoto, puisque tous les blockbusters qui y ont été évoqués, Albator et Galaxy Express 999 notamment, constituent l’axe central sur lequel ce concept tourne.

Mais l’utilisation du mot est pertinente tant le nombre de séries le constituant est aussi faste qu’elles ne sont pas forcément connues.

Ainsi Le Leijiverse c’est aussi dans le désordre, Marine Snow, The Cockpit, Cosmowarrior Zéro, Queen Esmeraldas, Queen Millenium, DNA sights, Harlock Saga, Maetel Legend, space Symphony Maetel, Gun Frontier, space pirate Herlock endless odyssey, Galaxy Railways et j’en passe… c’est l’univers, crée par Leiji Matsumoto, dans lequel ses œuvres évoluent, un peu comme le multiverse Marvel avec ses super héros bien connus de différentes méga-franchises américaines, et tout ce que cela comporte de connexions et de singularités entre ces œuvres.

Connexions quand Esmeraldas et Albator par exemple, surgissent dans un des flims de Galaxy Express alors qu’ils n’en sont pas du tout les protagonistes principaux.

Singularités quand, si on tisse une chronologie précise des personnages du Leijiverse, des incohérences surgissent, Albator à l’instar de Batman, possédant par exemple maints versions assez différentes de sa jeunesse.

Difficile au passage, d’imaginer un Leiji Matsumoto moins amusé que chagriné par une certaine absence de rigueur sur des questions techniques de ce genre. Surtout quand on fait évoluer des personnages dans l’univers infini, qui n’est plus à un paradoxe près, aussi bien dans le temps que dans l’espace.

Et la musique dans tout ça?

Pour faire court, en suivant une réflexion toute personnelle, et la bande son crée par Masahiro Kawasaki pour le premier épisode de The Cockpit, il me semble que la musique du leijiverse dans son ensemble est fidèle aux deux époques bien marquées par la production de Maître Matsumoto :

Une époque dominé par une musique totale, flamboyante, hyper expressive, les années 70 80, où l’artiste est très influent, entouré techniquement de la crème de la crème.

Une époque, le tournant du millénaire, où la musique peut se montrer tout aussi généreuse et tonitruante que celle de ses illustres aînées, telle cette piste tirée de la bande son de la série d’OAV Queen Esmeraldas par la compositrice Michiru Oshima, mais être également une musique accompagnatrice voire modérée, où Matsumoto, malgré la sortie de nombreuses séries, nage comme tous ses pairs dans une industrie du dessin animé devenue bien trop riche pour qu’il rayonne comme auparavant.

Cela n’intéresse vraiment que nous, et ça n’engage que moi, mais même s’il est plus facile d’apprécier les bandes sons les plus vieilles de la production animée entourant Maître Matsumoto, l’écoute des musiques couvrant ses dessins animés plus récents et/ou plus anecdotiques, a ceci de savoureux que les bonnes surprises n’y sont pas toujours en surface, mais bien enfouies, qu’une écoute unique ne permettra pas forcément de dégager quoi que ce soit du tas de notes et qu’il faut persévérer pour séparer les pastiches parfois un peu poussifs de moments plus pertinents comme par exemple dans la bande son de Gun Frontier, création du compositeur Hiroshi Motokura.

Du reste, je vous laisse vous faire votre propre opinion des exemples récents de musique façon Leijiverse au travers notamment de deux belles compositions de Takayuki Hattori pour la série de 2002 space pirate Herlock endless odyssey, Qui voit un des retours du personnage d’Albator dans des séries plus récentes, ainsi que celui de son réalisateur d’origine, Rintaro ; Darkness, suivie de Dream.

Darkness, une belle démonstration du compositeur Takayuki Hattori qui n’est pas sans évoquer le travail de feu son illustre père Katsuhisa Hattori, suivi de Dream dont certains moments baignant dans un étrange de velours, rappelleront peut-être certaines partitions de Basil Poledouris ou encore Jerry Goldsmith ; deux pistes issues de space pirate Herlock endless odyssey, série réalisée par Rintaro, réalisateur soit dit en passant du Albator de 1978, avec Takayuki Hattori à la composition.

Voilà pour cette septième incursion dans l’aspect sonore du monde foisonnant de Leiji Matsumoto, il me reste à remercier Philippe à la technique, Léa et Alexiel Bibine pour les extraits sonores ainsi que le magazine Animeland pour son encyclopédie exhaustive des animés, indispensable support technique pour la réalisation de ces épisodes. Et comme dirait maintenant le mythique Jean Topart à la fin de chaque épisode des Cités d’Or : Au revoir, à bientôt.

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