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CNIQN Autour de Leiji Matsumoto 2 : Seiji Yokoyama & Albator 78

Pour écouter la chronique, cliquez ici.

Bonsoir et bienvenue dans ça n’intéresse que nous sur RVR, une chronique qui entend proposer lors de chaque volet un survol du vaste éventail des musiques de dessin animé et jeu vidéo avant tout nippon, suivant un support, un compositeur ou un thème par épisode.

Aujourd’hui, second volet de nos épisodes consacrés au formidable monde musical entourant le créateur de Manga et réalisateur Leiji Matsumoto (qui nous a quitté en février dernier à l’âge de 85 ans), tout au long des dessins animés d’exception qu’il a contribué à créer.

Avec pour cet épisode, une question : Pourquoi ?

Cet extrait sonore tout empreint d’élans épiques propre à une aventure fleurant bon la piraterie est tiré de Pirate ship to sail the battle, une composition de Seiji Yokoyama, pour Uchu Kaizoku Captain Harlock, Albator le Corsaire de L’Espace, la première série animée de 1978 autour de la figure du capitaine Harlock, capitaine Albator en France, la plus célèbre et emblématique des créations de Leiji Matsumoto.

Et la question « pourquoi » d’avant l‘écoute concerne le fait qu’aucun de ceux qui auront suivi les aventures du Pirate de l’Espace de cette série-là lors de son passage à la télévision, n’auront pu écouter les petites pépites que Yokoyama a disséminé le long de sa création musicale, puisque la bande son d’Albator 78 a été remplacée par des compositions d’Eric Charden et de Caravelli lors de sa diffusion dans l’Hexagone.

Alors, pourquoi ce remplacement ? Pour peut-être préserver les plus jeunes spectateurs d’une certaine noirceur, d’une mélancolie persistante dans les compositions de Yokoyama et donc dans le ton de la série, et par conséquent proposer une ambiance plus solaire et juvénile à l’auditoire, mais plus sûrement, pour saisir l’opportunité qu’offrait cette réinterprétation sonore aux deux français dans l’élargissement de leur champ de travail.

Il n’empêche, si les compositions souvent assez disco du duo français sont tout à fait honnêtes et efficaces, elles ne remplacent pas la profondeur et la complexité des partitions originales, notamment cet extrait de l’épurée et intimiste Arcadia of My Youth, qui me pince le cœur à chaque écoute, en bon fan que je suis de l’émission « Guitare Guitares » de Sébastien Llinarès sur France musique.

Ça ne devrait pas avoir échappé aux oreilles des plus avertis d’entre vous, quelques passages musicaux passés précédemment vous disent forcément quelque chose, car on connait assez bien le travail de Seiji Yokoyama dans nos contrées, puisque c’est lui qui signa toute la musique de la série et des flims animés historiques de Saint Seiya, Les chevaliers du Zodiaque, durant toute la fin du XXème siècle.

Seiji Yokoyama, c’est cette palette incroyable de thèmes, variations, tons, mèmes, leitmotivs musicaux qui tous portent sa marque de manière assez évidente.

Le compositeur, né en 1932 pour nous quitter récemment, en 2017 a su créer tout au long de sa carrière un univers d’une grande richesse, mais aussi d’une grande diversité, avec de nombreuses passerelles entre les musiques classiques, rock, et électroniques. Il en ressort l’effet très appréciable que nombre de ses partitions sont difficiles à dater les unes par rapport aux autres, tant Yokoyama va s’amuser à lier le neuf avec l’ancien dans sa création… Mais comme l’illustre compositeur aura évidemment ses épisodes dédiés lors de prochaines chroniques de CNIQN, nous tacherons de vous livrer nombre des facettes de son travail magnifique à ce moment-là.

En attendant, retour sur le pont du légendaire Arcadia, Atlantis en version française, du capitaine Albator, avec le magnifique Wandering, un beau titre de piste fort opportun, ce me semble, puisque qu’il n’y a qu’un pas entre la traduction en français, l’Errance, de l’anglais Wandering et l’allemand Der Wanderer, ce titre d’un lied de Franz Schubert qui peut se traduire en français aussi bien par le voyageur que par le vagabond, cet être nulle part chez lui, en quête éternelle d’un ailleurs, d’un meilleur sort, ou tout simplement d’un toit pour la nuit, ce qui sied complètement à la figure romantique d’Albator, et pouvait totalement convenir à Leiji Matsumoto, l’illustre auteur de manga père du célèbre pirate de l’espace, n’ayant jamais donné à sa création une fin à son périple, aussi bien en manga qu’en animé.

Wandering, une composition de Seiji Yokoyama, pour la série Albator 78.

Voilà pour cette deuxième incursion dans l’aspect sonore du monde foisonnant de Leiji Matsumoto, il me reste à remercier Philippe qui m’a plus qu’aidé à préparer cette émission, LNA Zaroff et Alexiel Bibine pour les jingles ainsi que le magazine Animeland pour la création de son encyclopédie exhaustive des animés, indispensable support technique pour la réalisation de ces épisodes.

Et comme dirait maintenant le mythique Jean Topart à la fin de chaque épisode des Cités d’Or : Au revoir, à bientôt

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